Teutsy et son vélo bleu, Franck Ayroles - Belrive, Châtelaillon-Plage ©Mathieu Vouzelaud
Publié le 02 juin 2025
Temps de lecture : 6 min
Tendances
Teutsy et son vélo bleu, Franck Ayroles - Belrive, Châtelaillon-Plage ©Mathieu Vouzelaud
Publié le 02 juin 2025
Temps de lecture : 6 min
Depuis 10 ans, le projet du ministère de la Culture « 1 immeuble, 1 œuvre » promeut l’installation d’œuvres d’art dans les bâtiments neufs. Membre fondateur du mouvement, VINCI Immobilier a déjà soutenu plus de 260 projets, qui contribuent à créer de véritables lieux de vie.
Les informations clés
Une sculpture dans un jardin, une mosaïque dans le hall d’entrée, des tableaux dans les couloirs, voire des façades aux multiples reflets : dans chacun de ses programmes, VINCI Immobilier amène l’art au plus proche des résidents ou utilisateurs. Dans le résidentiel comme dans le tertiaire, partout en France, une œuvre est désormais systématiquement intégrée dans chaque bâtiment. « Dans la mesure du possible, nous privilégions des artistes locaux et des créations nouvelles, souligne Delphine de Saint-Pol, directrice de la communication. La réflexion débute très en amont du projet, car la volonté est vraiment d’ancrer l’œuvre dans son futur écrin. Cela nécessite d’adapter les plans en conséquence pour intégrer parfaitement la création au bâtiment. »
Cette démarche, entamée il y a plusieurs années par VINCI Immobilier, s’inscrit depuis 10 ans au sein du programme « 1 immeuble, 1 œuvre » initié par le ministère de la Culture en partenariat avec la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et des entreprises du secteur. Au départ, 13 promoteurs – dont VINCI Immobilier – ont signé cette charte pour s’engager à installer une œuvre d’art dans chaque nouveau programme. Désormais, plus de 100 participants contribuent à diffuser l’art au plus près des usagers. Au total, ce sont plus de 1 000 œuvres déjà installées, dont 260 par VINCI Immobilier ! En 2021, Nuée d’Iris a d’ailleurs reçu le Prix « 1 immeuble, 1 œuvre » remis par le ministère de la Culture. Imaginée par Carmen Perrin, cette composition colorée et translucide habille les 9 étages d’une façade de l’immeuble parisien conçu par VINCI Immobilier.
En 2019, les œuvres de la céramiste Louise Frydman, La Fée des pétales et Forêt blanche, avaient également été récompensées par ce même Prix. Elles se trouvent dans les halls d’immeubles résidentiels, à Puteaux.
Parmi les œuvres artistiques récemment installées, « Entre ciel et terre » dans le hall d’entrée de la résidence « Belle Gabrielle » à Fontenay-sous-Bois,suscite sérénité et bienveillance. Cette sculpture en bronze de 146 cm de hauteur est l’œuvre de Marine de Soos, mobilisée très en amont du projet : « Intéressée par mes créations, VINCI Immobilier m’a proposé de créer une pièce pour le hall de l’immeuble. Je lui ai soumis plusieurs propositions, en tenant compte de différentes caractéristiques : une sculpture autour de laquelle on pouvait circuler, qui ne soit pas figée dans l’espace mais qui l’occupe et, pour des raisons de sécurité, qui n’entrave pas les déplacements et ne présente par exemple pas de parties saillantes. » L’œuvre représente un gardien, qui veille avec bienveillance sur les lieux, alors que son esprit vagabonde. Il inspire la sagesse et transmet de l’énergie. « Toucher des personnes qui ne fréquentent pas forcément les galeries d’art et les musées, enrichir leur quotidien, interpeller des enfants dès le plus jeune âge. » Autant d’aspects qui font la puissance de cette démarche.
À Toulouse, l’artiste Toncé a fait le pari de mêler œuvre et technologie pour le hall d’entrée de l’immeuble « Live in Osmose ». Une fresque graphique aux couleurs vives de 7m x 2m s’anime en scannant le QR code : l’œuvre apparaît alors en 3D sur les smartphones, grâce à la réalité augmentée. « Je recherche l’harmonie des formes et des couleurs à travers mon travail. Je disposais dans Live in Osmose d’un espace important pour m’exprimer, avec la possibilité de jouer avec les éléments environnants comme les portes et les boîtes aux lettres. Il a fallu définir avec précision les plannings pour que j’intervienne à un stade suffisamment avancé du chantier mais pas à la dernière minute non plus. » L’artiste a aussi imaginé la signalétique de l’immeuble. Et tous les habitants ont reçu une reproduction miniature sur papier de l’œuvre. Pour faire encore davantage vivre l’art au plus près des usagers.
À Épinay-sur-Orge, Anne Commet a matérialisé l’éphémère, un axe au cœur de son travail, dans la résidence Ovélia. Sollicitée pour créer une œuvre destinée au hall d’entrée, elle explique : « En écho à Épinay, je me suis inspirée des caractéristiques de cette ville : l’eau, la forêt ou encore les épineux. J’ai voulu créer une fenêtre sur un extérieur qui incite à la déambulation et à la promenade, dans une toile très allongée ». L’artiste a collaboré étroitement avec l’architecte et le décorateur du projet. Un travail a notamment été mené autour des boiseries qui habillent les murs de l’entrée pour parfaitement insérer l’œuvre dans son contexte. Acrylique sur toile, « Le ciel descend sur les feuilles » vise aussi à interpeller les résidents et leurs convives. « C’est essentiel de faire sortir l’art des lieux purement culturels, de l’inscrire au plus près des gens dans leur quotidien et ainsi de susciter des émotions. Cette démarche représente aussi un soutien essentiel aux artistes contemporains, en leur laissant toute liberté de création. »
À Bobigny, ce sontdes fenêtres ouvertes qui retiennent l’attention dans les halls de 3 immeubles du programme Floressence. L’artiste peintre Margaux Desombre a créé 3 huiles sur toile (Kébir mouchkil , Fenêtre sur traict et Au bout du traict ) spécifiquement pour ces emplacements. « VINCI Immobilier m’a contactée très en amont du projet, plus de 2 ans avant l’accrochage. J’ai voulu proposer des œuvres colorées et accessibles, qui représentent 3 fenêtres ouvertes sur l’extérieur. J’aime quand le figuratif laisse à chacun la possibilité de se projeter selon sa culture, son histoire, ses références. Ces tableaux restent justement ouverts à l’interprétation, ils invitent à la rêverie et à l’évasion ». Intégré très en amont, le processus de création s’est inscrit dans un temps long, avec des échanges fréquents avec tous les acteurs du chantier, jusqu’à la pose des œuvres et leur découverte par les occupants.
Kébir mouchkil, Fenêtre sur traict, Au bout du traict – Margaux Desombre -Floressence, Bobigny ©Boegly & Grazia
La démarche répond à de multiples objectifs. Pour VINCI Immobilier et les autres signataires d’abord, « 1 immeuble, 1 œuvre » s’inscrit dans une volonté citoyenne d’apporter l’art dans les lieux de vie, parfois à des publics très éloignés des musées et autres lieux culturels. « La présence d’une œuvre dans un immeuble résidentiel ou tertiaire suscite la discussion entre usagers, provoque parfois des réactions, et contribue à créer du lien. Jusqu’à donner envie de se rendre dans des musées, des expositions ou des galeries d’arts où ils ne se seraient pas aventurés sans ce contact au plus proche de leur usage », souligne Delphine de Saint-Pol.
Pour les élus, « 1 immeuble, 1 œuvre » cherche à soutenir des artistes locaux et accompagne la volonté d’amener l’art dans la ville. Certaines œuvres créent ainsi une forme de passerelle entre le bâtiment et la cité, pour entamer un dialogue et donner de nouvelles perspectives : une façade colorée, un jardin ouvert, une sculpture visible depuis la rue, etc.
Enfin, le dispositif rencontre un grand succès auprès des collaborateurs, fiers de participer au projet. Dans certaines régions, la recherche d’œuvres fait même partie de la fiche de poste. « Pour les équipes, réfléchir à la manière dont les œuvres s’intègrent dans le bâtiment donne encore plus de sens au travail et renforce la volonté de livrer des immeubles « uniques », constate Delphine de Saint-Pol. D’ailleurs, lors des inaugurations, les œuvres sont systématiquement mises en avant, la preuve qu’elles font partie intégrante de l’opération ! »
En valorisant toutes les formes d’art, VINCI Immobilier singularise les programmes, apporte un supplément d’âme et rend chaque projet unique. Le tout dans une vraie démarche citoyenne qui transforme les parties communes en lieu d’échange, créateur de lien.