À Hyères, City Garden insuffle un nouvel élan au quartier du Massillon grâce au recyclage urbain

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Le parc paysager du futur quartier ©Scenesis

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Et si c’était à Hyères que s’inventait la ville de demain ? Dans le quartier résidentiel du « Massillon », aux portes du cœur historique de la ville, se développe un ambitieux programme de rénovation, City Garden, pour créer plus de mixité, végétaliser et embellir le site. Ici, le recyclage urbain va permettre d’accueillir davantage d’habitants dans de meilleures conditions.

Sur les hauteurs de Hyères, le quartier du Massillon a été une dent creuse pendant plusieurs années. C’est pourquoi la ville souhaitait réhabiliter un immeuble de logements sociaux et construire de nouveaux logements sur le site d’un bâtiment avec logements et garages à l’abandon. L’Établissement Public Foncier de Provence-Alpes-Côte d’Azur a été sollicité pour organiser un concours et offrir un nouvel avenir qualitatif au site.


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Uniquement constitué de logements sociaux avant les importants travaux de réhabilitation et de reconstruction, le quartier va gagner en mixité sociale, avec un tiers de logements sociaux, et générationnelle répondant ainsi aux demandes de la Ville. Les 80 logements sociaux existants et actuellement occupés sont en cours de rénovation par le bailleur social Erilia tandis que VINCI Immobilier réalise un ensemble de six nouveaux bâtiments totalisant 118 logements en accession libre.

Ce nouvel ensemble s’élève sur d’anciens logements sociaux vacants, et donc sans artificialisation des sols. « Le sujet du recyclage urbain est essentiel, en particulier sur le littoral méditerranéen qui est assujetti à une forte pression foncière et où la préservation du paysage côtier est essentielle » témoigne Laure Trigilia, directrice de programmes chez VINCI Immobilier en charge de l’opération.

Le projet City Garden a également été l’occasion de « faire monter en gamme » le quartier assure Laure Trigilia avec « une attention particulière portée sur l’architecture en respectant une hauteur raisonnable qui ne pollue pas les lignes naturelles du paysage ». Le projet est d’ailleurs soumis à l’avis des Architectes des Bâtiments de France en raison de la proximité du site de la Villa Noailles, l’œuvre de l’architecte Robert Mallet-Stevens. Cela explique en partie pourquoi l’architecte Thierry Ami de l’agence Flex Architectes a sélectionné des matériaux contemporains tels que le béton matricé, le verre et l’aluminium pour offrir un meilleur confort avec plus de luminosité et de porosité avec les espaces extérieurs. 

Une architecture renouvelée pour le nouvel ensemble © Scenesis

De plus, les anciens bâtiments datant des années 1970 ne correspondaient plus aux exigences actuelles sur le plan énergétique, une problématique bien connue des acteurs du résidentiel dans un contexte d’explosion des prix du gaz et de l’électricité. Désormais, les bâtiments rénovés et nouvellement construits respectent parfaitement la RT 2012. « La rénovation est une arme puissante pour lutter contre la hausse drastique des prix de l’énergie » estime Laure Trigilia. En effet, pour les futurs résidents, les logements seront non seulement plus confortables mais aussi plus économiques.

Les aménagements paysagers, construction à part entière

Les espaces paysagers ont été « le centre des premières réflexions quant à l’avenir du site puisque les jardins s’inscrivent dans la continuité des jardins urbains existants depuis le Forum du Casino des Palmiers, lieu emblématique de la ville de Hyères qui attire les vacanciers et les habitants de toute la région ».

Du sol aux toitures, les espaces verts seront omniprésents. Plus de la moitié des toits sont végétalisés – dont des potagers partagés – pour offrir aux habitants des espaces de détente et de convivialité tout en rendant plus esthétique la vue sur les toits. « Le PLU imposait d’inclure des espaces verts libres de toute construction au pied des bâtiments, et c’est une très bonne chose car ce sont justement ces espaces qui permettent de créer des cheminements doux et des liens directs avec la nature au cœur de la ville » analyse Laure Trigilia.

Le rooftop sera aménagé en jardins partagés © Scenesis

Les jardins permettent également de créer une couture entre l’immeuble de logements sociaux et le nouvel ensemble. Les enfants du quartier pourront d’ailleurs se rendre aisément à pied au groupe scolaire limitrophe qui accueille 1 200 élèves du primaire au lycée. Ici, le recyclage urbain permet non seulement d’améliorer l’esthétique et le confort de tout un quartier mais crée également des logements dans une zone résidentielle tendue du fait de la sur-attractivité de la côte méditerranéenne.