À Nice, 56 logements étudiants dans un quartier classé par l’UNESCO

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La résidence Angleterre reprend les caractéristiques typiques du style néo-classique niçois. Crédit : Patrick Berlan

Temps de lecture : 3 min

Le projet de nouvelle résidence étudiants en plein centre-ville, porté par VINCI Immobilier et dessiné par l’architecte Georges Dikansky se veut respectueuse d’un patrimoine unique. Mais c’est aussi une prouesse technique.

    Les informations clés

  • Une résidence étudiants inclusive et multi-services : 56 studios, salle de sport, laverie, fibre optique, commerce en rez-de-chaussée, local vélos et deux roues
  • Une architecture qui reprend les caractéristiques du style néo-classique niçois
  • Un défi technique pour construire sur une parcelle restreinte, dans un quartier classé par l’Unesco

La résidence Angleterre est située dans l’hyper centre de Nice, à deux pas du tramway, de la gare Thiers et de l’avenue Jean Médecin, la principale artère commerçante de la capitale azuréenne. Son emplacement est stratégique par sa proximité avec les établissements d’enseignement : à vingt minutes à pied de la faculté des Sciences de Valrose et du pôle Universitaire de Saint-Jean d’Angel. Elle présente des conditions idéales pour accueillir des étudiants dans une ville qui en compte environ 27.000.

Un défi technique et architectural

C’est dans ce cadre classé et supervisé par les Bâtiments de France que l’architecte niçois Georges Dikansky a voulu inscrire la résidence Angleterre. Sur six étages, le bâtiment propose 56 studios de 19 à 26 mètres carrés. Son architecture reprend les caractéristiques typiques du style néo-classique niçois, partie intégrante de l’identità nissarda (l’identité architecturale niçoise) : « des fenêtres plus hautes que larges, des façades enduites, une toiture en charpente, des ferronneries en garde-corps, des volets battants mais également des traverses en menuiserie pour recréer le rythme de la façade niçoise et de ses balcons », décrit Guillaume Burckle, directeur de programmes pour VINCI Immobilier.


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Il faut dire que le quartier fait partie des 522 hectares classés par l’Unesco en juillet 2021 au patrimoine mondial, la ville de Nice étant reconnue « ville de la villégiature d’hiver » sur la riviera, en référence à la célèbre bande côtière qui part du fleuve Magra en Italie jusqu’au Var dans l’Hexagone. Longtemps considérée comme la « capitale d’hiver », Nice accueillait déjà plus de 150 000 touristes dès les années 1900. Cette population aisée et cosmopolite, en faisant bâtir de somptueuses résidences secondaires, a participé à embellir une ville déjà connue pour son cadre de vie, ainsi que sa richesse architecturale, héritière de ses racines antiques, savoyardes et piémontaises. L’Hôtel Régina, que la reine Victoria fréquentait au printemps, le Musée Matisse, le monastère franciscain du quartier Cimiez ou encore les arènes romaines ne sont que des exemples parmi d’autres de ce patrimoine architectural.

Sur le plan technique, la construction de la résidence Nice Angleterre a représenté un véritable défi, VINCI Immobilier ayant dû répondre à plusieurs challenges. En effet, la résidence a été bâtie « en lieu et place d’un ancien hôtel vétuste et insalubre, dans un quartier très urbain et très contraint en termes d’accès, qui bénéficie d’une politique municipale de requalification urbaine », explique Jean Malmassari, directeur régional adjoint chez VINCI immobilier. L’installation du chantier, la démolition du bâtiment, la construction de fondations profondes et les travaux de terrassement ont exigé une organisation extrêmement pointue pour faire évoluer tous les corps de métier sur une parcelle qui fait seulement 309 mètres carrés.

Dimensionné et aménagé pour les besoins d’une population d’étudiants, la résidence propose ainsi de nombreux services : une salle de sport, une laverie, la fibre optique, un commerce en rez-de-chaussée. Mais aussi un local vélos et deux roues « pour accompagner les étudiants dans la mobilité douce », explique Mélanie Alagia, responsable de programme adjoint chez VINCI Immobilier. « Le projet s’inscrit aussi en faveur de l’inclusion sociale en proposant six logements PMR ». C’est même un démonstrateur plus large de la politique environnementale de l’entreprise. « Ce projet est un exemple très concret de notre capacité à réaliser des opérations de renouvellement urbain en reconstruisant la ville sur la ville. Et ce, conformément aux engagements pris par VINCI Immobilier d’atteindre le Zéro artificialisation nette des sols d’ici 2030, avec 20 ans d’avance sur les exigences de la loi climat et résilience », conclut Jean Malmassari.