Le réemploi des matériaux au cœur du programme Aubagne Bon Civet

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L’objectif principal du projet est de réutiliser au mieux les matériaux déjà présents sur le site dans une logique d’économie circulaire (©Tangram Architectes)

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Construire une résidence services seniors de 124 appartements en réutilisant en partie les matériaux déjà présents sur le site. Tel est le défi du programme Aubagne Bon Civet, qui prévoit la construction de trois bâtiments – reliés en rez-de-chaussée – d’une surface totale de 5 500 m2. Un projet qui démontre la volonté de VINCI Immobilier d’inscrire ses chantiers dans une logique de réemploi des matériaux.

    Les informations clés

  • Réalisé en copromotion avec Primosud, le programme Aubagne Bon Civet vise la construction d’une résidence services seniors de 124 appartements. Débuté en décembre 2022, le projet prévoit la création d’un « îlot végétal » avec un jardin paysager, contribuant à un taux de désartificialisation de 8 %.
  • L’objectif principal du projet est de maximiser l’utilisation des matériaux déjà présents sur le site.
  • Avant la démolition des bâtiments existants, VINCI Immobilier a collaboré avec l’entreprise Cycle Up pour évaluer les matériaux réemployables, évitant ainsi la production de 66 tonnes de déchets. Plus de 200 matériaux ont été identifiés, dont certains ont été réutilisés in situ, tandis que d’autres ont été donnés à une association locale.

« Cette parcelle, située à proximité du centre-ville d’Aubagne, rue du Bon Civet, était artificialisée à 78% et abritait des commerces et des logements délabrés et désaffectés, explique Marion Morin, directrice de programmes chez VINCI Immobilier. Nous avons décidé d’adopter une démarche d’économie circulaire en utilisant une partie des matériaux présents. »

Avant de démolir les bâtiments existants, le Groupe a donc sollicité les services de Cycle Up, une société spécialisée dans le réemploi des matériaux et équipements de construction, afin de réaliser un diagnostic PEMD (Produits Équipements Matériaux Déchets) pour estimer la quantité de déchets recyclables.  « Ils ont établi une liste de plus de 200 matériaux réemployables, comme des WC, des portes, des détecteurs de fumée ou encore des luminaires », précise Sabine Pailleron, directrice technique chez VINCI Immobilier. Afin de garantir leur traçabilité de l’origine à leur mise en œuvre, l’entreprise a également établi des fiches de suivi détaillées des matériaux utilisés.


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Un programme test pour le réemploi des matériaux

Une partie a pu être réemployée in situ, à l’instar des tuiles de toitures qui ont été utilisées pour habiller les murs des parties communes de la résidence. Le reste a été donné à une association locale ‘La ressourcerie le Dirigeable’, qui gère la récupération, la valorisation et la revente d’objets. « Notre démarche d’économie circulaire a permis de réduire significativement l’impact environnemental de notre projet : nous avons évité la production de 66 tonnes de déchets et de 76 tonnes d’équivalent CO2 », souligne Marion Morin. Le programme Aubagne Bon Civet doit servir de test pour le Groupe qui entend généraliser à l’ensemble de ses chantiers cette logique de réemploi des matériaux. « L’objectif est d’identifier les bonnes pratiques mises en place pour ensuite les généraliser à l’ensemble de nos activités », ajoute-t-elle. 

Les travaux de cette résidence Ovelia – qui comprendra également de nombreux espaces partagés (un restaurant, une piscine, un salon de coiffure ou encore une médiathèque)  et dont l’aménagement a été pensé pour offrir une expérience de vie agréable et confortable aux résidents – ont débuté en décembre 2022 et seront terminés en avril 2025. Le projet a été conçu en forme de «C» inversé de sorte à reprendre les limites du terrain sur les deux voies existantes mais également afin de se tourner vers le futur jardin paysager central.

Un véritable « îlot végétal » sera en effet créé, comprenant ce jardin paysager et plus de 1 300 m2 d’espaces verts. « La végétalisation est au cœur du programme, ce qui permet d’atteindre un taux de désartificialisation de 8 % sur l’ensemble de la parcelle », conclut Sabine Pailleron. Un chantier pilote, dans la droite ligne des engagements du promoteur qui s’est s’engagé à atteindre le zéro artificialisation nette (ZAN) dès 2030, soit vingt ans avant les objectifs imposés par la loi Climat et Résilience.